Pendant la pandémie de covid-19, le volume a chuté dans les moments difficiles, éloignant les acheteurs de leurs armoires. L’inflation actuelle les fait cependant revenir progressivement à cette réponse écologique, financière et anti-gaspillage qui leur permet d’opter pour le montant déterminé et donc de payer beaucoup moins cher.

Cabas au-dessus du bras et bocaux en verre à la main, Emmanuelle, 53 ans, déambule parmi les nombreux gisements massifs de farine, de pâtes et de noix. Cette shopper du modèle Mademoiselle Vrac est satisfaite des avantages de ce mode de consommation dans ses poches. “Je suis toujours surprise quand je vais à la caisse à cause du peu que je dois payer”, explique-t-elle. “L’avantage du vrac est que vous pouvez choisir vos portions et en ces temps d’inflation, en particulier avec la hausse du gaz, vous pouvez toujours regrouper les achats et ne jamais ajouter trop de sel à votre week-end.”

La quantité attire de nouveaux prospects

Les professionnels du secteur sont unanimes : le vrac attire de plus en plus de nouveaux prospects. Didier Onraita, PDG de la chaîne de distribution en vrac Day by Day, table même sur une hausse de 8 % de son chiffre d’affaires d’ici la fin de l’année.

Cependant, les clients novices n’ont pas toujours les instructions sur la façon d’utiliser la lessive ou le shampoing, alors Clotilde les guide à travers les armoires de son magasin. « La semaine dernière, une fille est venue avec trois bouteilles de Bonne Maman et a dit : ‘Dis-moi quoi faire’ », raconte le superviseur. « Alors il est venu ici mardi, il a acheté des choses. Il est revenu ici mercredi avec ses bocaux, ses boîtes à linge et ça y est, il était en route”, explique-t-il.

Les clients reviennent

Et c’est que selon Clotilde, ses acheteurs ne dépensent qu’une dizaine d’euros lors de leur première visite, mais ils reviennent peu de temps après remplir leur panier de la semaine, hors marchandise contemporaine qui ne s’achète pas en vrac.